Vendredi soir, j'ai fait une belle chute à rollers au marché couvert du  carreau du Temple à Paris..

Ca ne faisait pas vraiment mal, mais mon pouce gauche refusait de se plier (même avec l'aide d'autres doigts), on m'a donc emmené aux urgences de l'hôpital de l'Hôtel Dieu vers 22h, sur l'ile de la cité. L'idée était de traiter le problème au plus vite évidemment, ne sachant pas si le pouce était cassé ou déboité.

J'ai donc vécu les urgences de l'hopital au centre de Paris un vendredi soir, c'est tout un poème. Il y a autant de fonctionnaires de police que de personnes pour les soins. Un homme complètement bourré a passé environ 1h à insulter ceux qui l'avaient emmené, pour un simple contrôle. Une personne sous le régime de la CMU venait juste passer une visite médical, et ralait d'avoir à attendre 3 heures, etc etc..

Arrivé à 22h15,et après un controle "de routine" (tension, température), on m'a enfin emmené pour me faire examiner vers 2h du matin. Là j'ai encore attendu jusqu'à 3 heures qu'un médecin vienne me voir, après que j'aie demandé à la responsable de nuit si on ne m'avait pas oublié. Pendant ce temps, les médecins discutaient beaucoup entre eux et autours de nombreux cafés. Je ne sais pas, peut-être à cause des rollers, ils n'ont pas pris mon cas très au sérieux ?

Je dois dire, par contre, que les vrais cas vitaux de la soirée ont été pris en charge tout de suite de façon sérieuse.. même un jeune homme qui est arrivé sur ses deux jambes, mais qui avait une grosse plaie à la cuisse.

Une fois que j'ai vu un premier médecin (externe sûrement), par contre, j'ai été traité de façon très compétente et rapidement. Une radio : luxation du pouce, ouf pas de fracture. Un des médecins présents était heureusement spécialisé là dedans (dans je ne sais pas quoi exactement) et m'a remis le pouce en place.. un peu douloureux 4 heures après l'accident.. Un infirmier m'a mis une atelle, nouvelle radio pour confirmer que tout va bien, puis le médecin revient et refait l'atelle d'une meilleure façon ("on doit tout faire soit-même ici"). RV dans trois semaines pour contrôler tout ca et commencer la rééducation..

Sorti vers 3h30 de l'hopital, j'hésite à rentrer en Vélib' mais pour ne pas abuser, j'appelle Anne-So qu ivient me chercher avec ma voiture (ouf, j'en avais laissé une clé chez nous). 

Conclusions : 

• Aux urgences, on est traité de façon très compétente, mais à moins de risquer de mourir tout de suite, il ne faut pas être pressé.  Voire même, rien n'est fait pour que le débit de traitement soit bon.. le temps à l'hôpital n'est pas le même que ailleurs..
• J'aurais sûrement mieux fait d'aller en métro dans un hôpital plus près de chez moi et moins dans le centre de Paris, j'aurais sûrement été traité plus vite.. pour un cas non vital, hôpital le plus proche n'est pas forcément synonyme de traitement au plus vite.
• Je vais me renseigner sur d'éventuelles cliniques spécialisées ouvertes même la nuit, ou sur des ostéopathes de nuit pour la prochaine fois (qui j'espère n'arrivera pas), car c'aurait été mieux de traiter le problème tout de suite.. (pour les ostéos de nuit, ce n'est pas gagné je n'ai pas trouvé sur internet.)

Sinon, 3 concerts d'annulés, pas de hautbois ni de flûte pendant au moins 3 semaines. J'ai refusé l'arrêt de travail que le médecin était prêt à me faire pour toute cette durée, à cause des auditions et des fins de cycle que j'ai commencé à préparer pour la fin de l'année. Je peut quand même donner des cours, même si je ne peut plus donner l'exemple..

Pour le hautbois baroque, je réserve ma possibilité de jouer, n'ayant pas de trou à boucher sous l'instrument. Il faut voir si je peux travailler la tenue de l'instrument sur l'atelle sans contracter du tout le pouce gauche. Il y a plusieurs choses en jeu à Orsay qui dépendent de ça..j'essaierai cet après-midi !

C'est la vie !